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Les Etats-Unis durant la présidence de J.F Kennedy (1961-1963)

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Plus jeune Président élu, mais aussi dernier Président américain mort en exercice, John Fitzgerald Kennedy a, en l’espace de deux ans, marqué les esprits par des discours et des politiques rappelant la place des Etats-Unis dans le monde. Cependant, son mandat ne peut  pas être résumé qu’à son simple achèvement tragique.

Président américain ayant exercé le mandat le plus court au XXe siècle, Kennedy s'est pourtant distingué par des actes que seul son destin tragique masque aujourd'hui
Président américain ayant exercé le mandat le plus court au XXe siècle, Kennedy s’est pourtant distingué par des actes que seul son destin tragique masque aujourd’hui

Elu en 1960, Kennedy a marqué l’histoire moderne des Etats-Unis par quelques-uns de ses discours. Son premier, une fois intronisé, introduit le concept de « Nouvelle Frontière », devant apporter prospérité économique, égalité raciale et domination technologique et militaire aux Etats-Unis, résumé par la célèbre citation « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays ». Deux ans plus tard, son « Ich bin ein Berliner », déclaré devant une foule allemande acquise à sa cause, devait rappeler tout le soutien américain aux Berlinois dont la ville est séparée par un mur depuis l’été 1961.

L’idéalisme en matière de politique étrangère de Kennedy a rapidement disparu à l’épreuve des faits. Durant sa campagne, il avait pour objectif d’arrêter la politique du containment vis-à-vis de l’URSS et de trouver un accord avec l’ennemi pour un monde plus pacifique. Or, une telle idéologie ne pouvait que renforcer l’URSS dans l’idée que les Etats-Unis s’affaiblissaient jour après jour. La construction du mur de Berlin a été la première démonstration de l’erreur profonde de Kennedy. La crise des missiles de Cuba, un an plus tard, a sonné le glas des espoirs candides du président américain.

A part l’amorce d’une Détente avec l’URSS, un Président dans la droite ligne de ses prédécesseurs (et successeurs)

Cependant, il ne faut pas prêter à Kennedy l’âme d’un pacifiste déterminé. Il fut à l’origine du fiasco américain dans la Baie des cochons, en 1961, les Etats-Unis cherchant alors à se débarrasser de Fidel Castro. Par conséquent, cette intervention a causé l’apogée de la tension entre les deux blocs, lors de l’installation de missiles soviétiques à Cuba. Les Soviétiques démasqués, Kennedy le pacificateur jouait sur du velours pour demander à l’URSS de se retirer de l’île, initier une Détente incertaine et laver l’affront de la Baie des cochons. Il fut également à l’origine de l’utilisation du téléphone rouge reliant le Kremlin à la Maison Blanche. En Asie, c’est bien sous le mandat de Kennedy que la présence américaine s’intensifia au Vietnam, poursuivant là l’initiative de son prédécesseur D. Eisenhower.

Ainsi, en matière de politique étrangère, les idéaux de J. F Kennedy furent durement mis à mal par la réalité des faits. Néanmoins, il reste le Président qui initia un tournant technologique aux Etats-Unis, symbolisé par le coup d’envoi du programme lunaire, et lança certaines avancées en termes de droits civiques, notamment pour la minorité noire. Sa dernière réforme fut celle pour la lutte contre la pauvreté, dont les principes furent exposés le 21 novembre 1963. Le lendemain, la seule stupeur provoquée par son assassinat le fit entrer dans la mémoire collective.

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